COP21

Proposé par l'association BANGLADESH JUBO UNION FRANCE


Du 11/12/2015 au 12/12/2015
   Paris (75014)


সুন্দরবন বাঁচাও, বাংলাদেশ বাঁচবে
Si les Sundarbans vivent
Le Bangladesh vivra
Survivront l’environnement mondial et la diversité des espèces
Pour la préservation des Sundarbans
« Appel à un Comité National de Défense des Sundarbans »
সুন্দরবন রক্ষা জাতীয় কমিটি
​Les Sundarbans sont une forêt humide (mangrove) ayant valeur de poumon, située sur la zone côtière maritime du Bangladesh et du Bengale Occidental indien. Il s’agit d’une forêt toute particulière dans l’environnement mondial, qui a pris naissance et vit dans un environnement où se mêlent les eaux salées et douces. Depuis des temps immémoriaux, les arbres de l’espèce « sundari » de cette forêt y sont fixés héréditairement, dépendant de la pollinisation effectuée par des espèces particulières de papillons et d’abeilles. Et, en raison des vertus médicamenteuses des arbres de cette forêt, s’y reproduisent et y vivent de nombreuses espèces animales, dont le Royal Bengal Tiger, le Tigre du Bengale. Une des caractéristiques éminentes de l’écosystème de cette forêt est donc que ses végétaux et animaux ne pourraient survivre en aucun autre lieu. Il n’est pas possible de reconstituer artificiellement cette forêt ailleurs, puisqu’aucun de ses végétaux ou animaux ne sauraient survivre en un lieu différent. Si donc cette forêt venait à être détruite, non seulement nous, mais le monde entier, perdrions à jamais avec cette forêt un de nos rares poumons.
​Il y a cent ans, la superficie de ces Sundarbans, situés dans le delta du Gange et du Brahmapoutre, était de 17 000 kilomètres carrés, mais leur superficie actuelle n’est plus que de 10 000 kilomètres carrés, dont près de 60 % sont situés sur le territoire du Bangladesh. Cette forêt est sous l’emprise totale des marées ; elle est constituée de nombreuses petites îles de limon et de terres salines. 31,1 % de cette forêt consistent en rivières, canaux et marécages, formant une immense zone aquatique. Les Sundarbans ont été reconnus en 1992 par les Nations-Unies « site Ramsar » et inclus en 1997 sur la liste du « patrimoine mondial » par l’UNESCO. Les Sundarbans abritent d’innombrables espèces animales, telles que le célèbre Tigre Royal du Bengale, mais aussi des gazelles mouchetées, des singes, des crocodiles, des serpents. La ceinture verte naturelle préservée des Sundarbans est bordée par de profondes eaux maritimes, ce qui en fait une région d’une beauté infinie. C’est aussi la source de revenus directe ou indirecte d’environ 3,5 millions de personnes. C’est une destination de rêve pour d’innombrables touristes nationaux et étrangers. Tant aux siècles précédents que lors des récents cyclones Sidr et Aila, les Sundarbans ont protégé non seulement le Sud du Bengale mais le pays entier, en formant une barrière face aux cyclones venus de la mer et aux raz-de-marée. Bien que la forêt ait subi à chaque fois d’importants dommages, elle s’est reconstituée très rapidement avec l’énergie de la nature. Pour le Bengale, et plus particulièrement ses régions méridionales, extrêmement exposés aux risques climatiques, les Sundarbans forment une protection naturelle. S’il n’y avait pas les Sundarbans, une grande partie du sud du Bengale serait rapidement submergée, 20 millions de personnes deviendraient des réfugiés, le Bangladesh serait affecté pour longtemps et à grande échelle par une crise socio-économique sévère, c’est notre existence même qui serait menacée.
​Mais la dure réalité est que nos Sunderbans sont à présent réellement menacés de graves dommages, voire de destruction.
1) Les dommages aux fleuves et le changement climatique :
​A cause des ouvrages de rétention et de détournement des eaux du Gange et d’autres rivières sur le territoire de l’Inde, le pays en amont, les eaux de la région des Sundarbans voient leur degré de salinité augmenter. Même si la végétation de cette forêt est en partie accoutumée au sel, l’excès de celui-ci cause des dommages irréversibles. En conséquence, les arbres « sundari » souffrent de diverses maladies mortelles. Selon le quatrième rapport de la conférence internationale sur le changement climatique organisée par les Nations-Unies, si le changement climatique provoque une hausse du niveau de la mer de 28 cm, de nombreux trésors des Sundarbans disparaitront, dont le fameux Royal Bengal Tiger. Si la hausse atteint 1 mètre, ce sont tous les Sundarbans qui seront engloutis, détruits à jamais. De plus, en raison de la fonte des neiges himalayennes, des crues, des effondrements de berges fluviales et autres inondations, les courants diminuent d’intensité dans les Sundarbans et l’environnement en est affecté, au point que si rien n’est fait pour le protéger, ces problèmes s’aggraveront à l’avenir.
2) La montée des eaux :
​En raison du changement climatique, le golfe du Bengale est plus agité et les assauts des cyclones et raz-de-marée contre nous augmentent. La forêt aussi en subit régulièrement de graves conséquences. Les cataclysmes naturels provoquent une salinisation accrue des eaux douces dans les régions côtières, les hommes, les animaux, les récoltes, les poissons, bref tous les Sunderbans en sont affectés. Selon l’organisme public de recherche du Bangladesh, IWM, 14 agglomérations côtières du Bangladesh sont menacées par la montée des eaux.
3) L’élevage des crevettes et la retenue permanente des eaux :
​Aux abords des Sundarbans, ce sont des centaines de milliers d’hectares de terres arables qui ont été dévolus à l’élevage des crevettes, par des personnes influentes, pratiquant à cet effet la retenue permanente d’eaux salines. Ces retenues artificielles portent gravement et durablement atteinte aux terres, aux eaux, à l’agriculture, à l’environnement et bien sûr aux Sundarbans.
4) La disparition d’espèces sauvages :
​En raison de l’intensification du braconnage, le nombre de tigres et de gazelles diminue de jour en jour. Un rapport du département des forêts et du service des animaux sauvages du Bangladesh (WTB) précise que « ces dernières années, les Royal Bengal Tigers ont diminué de 69 %, alors qu’ils ont augmenté de 25 % du côté indien. Si aucune initiative n’est prise pour sauver ce tigre, un des espèces les plus précieuses au monde, il aura disparu des Sundarbans dans les cinq ans à venir. »
5) La pêche non planifiée :
​Dans les Sundarbans, il existe à présent 13 méthodes de pêche, parmi lesquelles la pêche au filet de traîne, la pêche au filet jeté, la pêche au filet fusée, provoquent des dommages illimités aux alevins et aux poissons frayant. Mais le pire est la pêche recourant à l’empoisonnement. En outre les populations vivant aux abords des Sundarbans ont fait de la pêche aux crevettes une profession exclusive. Les recherches effectuées montrent que les prélèvements excessifs de crevettes amènent la destruction d’innombrables poissons de diverses espèces.
6) La crise liée à la répartition de la population :
​Dans 17 sous-districts des 5 districts méridionaux du Bangladesh, Satkhira, Khulna, Bagerhat, Pirojpur et Borguna, des centaines de milliers de personnes dépendent directement des Sundarbans pour leurs revenus. La population augmente de jour en jour, ce qui contraint, pour les besoins de leur simple survie, de plus en plus de gens à s’adonner professionnellement à la chasse au tigre et à la gazelle, à la coupe des arbres et à la pêche dans les zones protégées. Notre constitution nationale prévoit le contrôle strict de l’augmentation de la population dans les régions méridionales du Bangladesh, au contact des zones forestières, l’éducation des nouvelles générations et la préservation de la forêt grâce à des projets permettant de trouver des sources de revenus pour les populations concernées.
7) Au nom de mettre un terme à la crise de l’approvisionnement électrique, le gouvernement et le secteur privé ont pris des initiatives visant à la construction de plusieurs centrales électriques autour de la région des Sundarbans. Les acteurs en sont au Bangladesh PDB et en Inde l’entreprise publique NTPC, qui ont pris des initiatives communes pour construire la centrale électrique de Rampal, fonctionnant au charbon, et d’une capacité de 1320 MGW. Ce projet est situé à seulement 4 km des Sundarbans, bien que, selon la loi indienne, aucune industrie classée à risque ne puisse être située à moins de 25 km d’une zone protégée, selon une stricte interdiction. Des projets de ce genre ont cependant obtenu des permissions en Inde dans trois Etats différents. La localité de Rampal est pourtant prospère sur le plan agricole et pour la pisciculture. Les habitants déshérités de cette région, dont de nombreux membres des communautés minoritaires, sont des personnes très simples et naïves. Ils ont subi de nombreuses pressions pour céder leurs terres, selon des accusations précises au sujet de ce projet. Dans un rapport d’enquête environnementale réalisé par l’organisme public CEGIS sur ce projet, il est dit que presque chaque jour de l’année des navires plus ou moins grands chargés de charbon passent (à présent en plus des navires réguliers). Le charbon est dans le monde entier reconnu aujourd’hui comme un combustible de mauvaise qualité – la poussière de charbon, le charbon fluide (shlary) et beaucoup de gaz extrêmement toxiques, polluent l’eau, la terre, l’air. A ce sujet, l’argument gouvernemental de l’utilisation d’une « technique super critique » est délibérément faux et controuvé, à savoir celui d’une pollution seulement sonore et de vagues mauvaises pour la forêt, dues au passage des navires. Toutes les lois des deux pays et des Nations Unies relatives à l’environnement, toutes les règles et déclarations, sont violées, avec l’appui de fausses informations, dans un esprit purement commercial, qui nuit beaucoup au Bangladesh, et cela s’accomplit sous la responsabilité du gouvernement. Les chercheurs environnementalistes des universités agronomiques de Khulna et de Mymensingh ont déclaré que ce projet causerait avec certitude la destruction de la forêt. 59 avis ont été rendus sur l’enquête du PDB, le département de l’environnement du gouvernement du Bangladesh, dans lesquels ce projet a été clairement caractérisé comme dévastateur pour la forêt. De nombreuses personnes de tout le pays, des cercles intellectuels, de très nombreux politiques et diverses associations sociales, ont informé le Bangladesh de leur inquiétude au sujet du projet de Rampal, parmi lesquels le secrétariat des Nations Unies au Patrimoine mondial et à la Convention Ramsar, ainsi que l’Association des Droits de l’Homme en Asie du Sud (SAHAR). Des institutions et banques internationales qui avaient financé ce projet à ses débuts ont déclaré qu’elles se retiraient de sa réalisation. Au mépris de ces oppositions et inquiétudes, le gouvernement du Bangladesh a exprimé sa détermination à mener à bien ce projet de centrale électrique de grande taille et a annoncé sa décision de doubler sa capacité dans quatre ans. En vérité, ce projet classé rouge de construction à Rampal, très dommageable pour l’environnement, clouera le dernier clou sur le cercueil des Sundarbans. Pourtant, pour les chercheurs de l’Université de Khulna, d’autres emplacements, tout aussi convenables, mais à distance de sécurité des Sundarbans, ont été proposés, sans que le gouvernement ne leur accorde son attention.
​Au contraire, non loin de ce projet, le groupe privé Orion a reçu l’autorisation de construire une centrale électrique et le travail a déjà commencé. On a appris dans la presse que près de Mongla sera construite une autre centrale électrique alimentée au fuel. De plus, sera implanté sur le site de Mongla un aéroport, selon des déclarations faites aux médias il y a peu. Ces projets hautement nuisibles sur le plan de la pollution sonore, avec les décollages et atterrissages d’avions, témoigne incontestablement du manque d’intérêt et du mépris des autorités à ce sujet. Pour rechercher des mines à l’intérieur du territoire des Sundarbans, la forêt la plus étendue du Bangladesh, la compagnie pétrolière étrangère Chevron a reçu une autorisation publique, ce qui est une autre nouvelle catastrophique. De plus, dans la forêt même, ou tout près d’elle, sont construits des silos, des cimenteries, et des leaders politiques ou apolitiques influents ont acheté des terres à l’intérieur de la forêt et y apposent des panneaux de propriété tout à fait contestables.
8) Cours d’eau, canaux et terres inondables en danger dans les Sundarbans :
​Dans cette forêt, se trouvent de nombreux cours d’eau, canaux et étendues d’eau qui sont souvent pollués par des produits toxiques de diverses sortes. Le canal Mongla-Ghoshiyakhali, à cause de l’élevage intensif des crevettes et de la construction de polders destinés soi-disant au développement à l’initiative du gouvernement, est devenu impropre à la navigation depuis longtemps, si bien que le passage des bateaux sur les autres cours d’eau a fortement augmenté. De plus, en raison de nombreux travaux de barrage incontrôlés sur le cours des rivières les eaux maritimes chargées de sel augmentent exagérément en stagnant le taux de salinité des terres. En outre, la navigation légale et illégale à travers les zones forestières provoque une pollution aux hydrocarbures, aggravée par les nombreux accidents de navigation. A cause de cette pollution et d’autres d’origine chimique, l’eau des rivières et étendues d’eau est polluée, à l’instar des terres et de la végétation.
9) L’incurie publique et les infractions aux règlements :
​Au nom du développement, l’autorisation donnée pour divers projets gouvernementaux ou non gouvernementaux sous prétexte de favoriser le développement implique souvent des infractions caractérisées aux règles de protection des Sunderbans. L’incurie publique au regard de la protection de la forêt suscite une vive inquiétude auprès de la population quant au présent et à l’avenir de la forêt. L’Etat, au mépris de nombreuses règles internationales et nationales, donne son aval à de nombreux projets portant atteinte à la forêt, et montre une grande faiblesse à l’égard des forces qui menacent la forêt. Déjà, sans égards pour les instructions de l’Honorable Premier Ministre, le trafic des tankers et des accidents terribles survenus sur la rivière Shela ont prouvé que les milieux d’affaire utilisaient les Sundarbans de manière tout à fait discutable. Pourtant la navigation a repris à plein – bref, en observant le comportement des autorités, on n’a pas l’impression que la survie des Sundarbans les inquiète le moins du monde.
​Dans ces conditions, les défenseurs des Sundarbans et toute personne patriote ne peuvent rester les bras croisés. Cette forêt incomparable, qui s’est élaborée des milliers d’années durant, on ne saurait la laisser détruire par des activités nuisibles pour l’environnement et ses richesses. On remarquera que la partie indienne des Sunderbans est bien préservée, tandis que la partie bangladaise est complètement négligée. Il faut être extrêmement soigneux au sujet de la protection des Sundarbans – c’est là une exigence de notre temps, une exigence de notre peuple. Il faut se rappeler que les Sundarbans n’appartiennent pas qu’au Bangladesh, mais à tous les habitants de la terre. Nous sommes les fiers gardiens de cette forêt. A cette fierté doit répondre notre responsabilité sacrée dans la protection de cette forêt. Pour la survie des populations et des richesses économiques du pays et pour les générations futures, nous devons prendre des initiatives pour protéger les Sundarbans, il est urgent que nous garantissions le respect de toutes les règles d’utilisation des Sundarbans en faisant en sorte qu’elles soient pour tous impératives.
​Les Sundarbans sont pour nous comme une mère, c’est pourquoi notre responsabilité est de protéger les Sundarbans, symbole de notre fierté et de nos traditions. En conséquence, à l’occasion du rassemblement d’aujourd’hui nous formulons les exigences suivantes :
1) Il faut supprimer immédiatement tous les établissements illégaux à l’intérieur et autour de la région des Sundarbans.
2) Il faut annuler immédiatement la construction de toutes sortes de projets publics et privés en cours ou projetés dans la région des Sundarbans, dont la centrale électrique de Rampal. Si ces projets sont jugés indispensables, il faut les relocaliser à une distance de sécurité pour la protection de l’environnement.
3) Il faut expulser immédiatement les squatters des terres des Sundarbans et faire passer devant la justice les squatters de biens publics.
4) Il faut arrêter immédiatement les coupes d’arbres, les tueries d’animaux sauvages et la pêche non contrôlés dans les Sundarbans.
5) Il faut limiter raisonnablement ou arrêter la navigation fluviale et le tourisme dans la forêt, interdire l’élevage des crevettes et toute activité entraînant une pollution des eaux. Après avoir rétabli la navigation sur le canal Mongla-Ghoshiyakhali, il faut réduire drastiquement la navigation fluviale sur les autres cours d’eau.
6) Il faut interdire strictement les enquêtes sismiques destinées à la recherche pétrolière ou gazière par des compagnies étrangères dans la région des Sundarbans.
7) Il faut procurer des sources de revenus variés à la population dont la vie dépend des Sundarbans. Il faut mettre en place et réaliser des projets bien réfléchis pour le développement de la population et la protection de l’environnement dans les Sundarbans et la partie méridionale du pays.
8) Il faut prendre des mesures strictes de réglementation de l’usage du domaine public dans les Sundarbans pour la protection de l’environnement et les appliquer avec la plus grande rigueur.
9) Dans le but d’assurer la satisfaction de toutes les exigences formulées ci-dessus, il faut que dans tout le pays des citoyens de toutes les régions et les organisations sociales et environnementales luttent de manière unie pour la préservation des Sundarbans.



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সিপিবি-বাসদ (মার্কসবাদী) সমর্থক ফোরাম, বাংলাদেশ উদীচী শিল্পী গোষ্ঠী, বাংলাদেশ যুব ইউনিয়ন।
CPB–BSD SUPPORTER FORUM, UDICHI SHILPI GOSTHI, BANGLADESH JUBO UNION, ফ্রান্স/France

   


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