Féroce satire de la bourgeoisie commerçante vénitienne du XVIIIème, Les Rustres reste le chef-d'œuvre féministe de Goldoni.
«À la maison, c'est moi qui commande !» : le ton est donné : on ne s'amuse guère chez Lunardo ! Les femmes doivent rester à la maison : pas question d'aller s'encanailler au Carnaval, pas même au Carnaval de Venise, et surtout pas masquées.
Chez Lunardo, bourgeois vénitien, la méfiance à l'égard des femmes confine à l'absurde.
Et ses compères Simon et Canciano lui ressemblent et s'assemblent !
D'un côté du ring, les hommes, misogynes, autoritaires, obstinés et réactionnaires.
De l'autre, les femmes, soumises mais rusées, épatantes de bonheur et tendues vers la liberté.