de Gilles
Pourquoi une telle exposition croisée de toutes les Pénélope du monde ? En relisant La maison de Claudine, (récit autobiographique) la mère de l’écrivaine Colette observait attentivement sa fille. Quand sa fille Colette dessine, elle chantonne ; quand elle prend un livre, elle est égarée et se laisse imbiber par le poison de l’imaginaire ; mais quand elle brode, eh bien, attention, elle… pense. Elle devient une « petite exploratrice effrénée » : « Le bras armé du dard, point à point, piqûre à piqûre » explore « un chemin de risques de tentations ». Autrement dit, Colette pense…..Penser en brodant. La brodeuse contrôle ses émotions avec Dickens au risque de faire des faux points dans l’ouvrage, et de se donner une contenance (Jane Austen) tout en devenant une « femme accomplie » (brode des éventails, tricote des bourses…)
C’est cette belle idée – pensée ? - que nous avons retenue et développée à travers cette exposition : penser le rêve, le mettre en couleurs et en forme avec un raffinement parfois exquis…Pourquoi une telle exposition croisée de toutes les Pénélope du monde ? En relisant La maison de Claudine, (récit autobiographique) la mère de l’écrivaine Colette observait attentivement sa fille. Quand sa fille Colette dessine, elle chantonne ; quand elle prend un livre, elle est égarée et se laisse imbiber par le poison de l’imaginaire ; mais quand elle brode, eh bien, attention, elle… pense. Elle devient une « petite exploratrice effrénée » : « Le bras armé du dard, point à point, piqûre à piqûre » explore « un chemin de risques de tentations ». Autrement dit, Colette pense…..Penser en brodant. La brodeuse contrôle ses émotions avec Dickens au risque de faire des faux points dans l’ouvrage, et de se donner une contenance (Jane Austen) tout en devenant une « femme accomplie » (brode des éventails, tricote des bourses…)
C’est cette belle idée – pensée ? - que nous avons retenue et développée à travers cette exposition : penser le rêve, le mettre en couleurs et en forme avec un raffinement parfois exquis…Broder, c’est penser l’humanité autrement. Forme d’universalisme, donc, qui préside à l’esprit de l’exposition de broderies religieuses et profanes, ouzbèques, kalash, maya, chinoises, vietnamiennes, indiennes. Elles ont été inaugurées par le brodeur Philippe Velin, présentées par l'ethnologue Alain Breton spécialiste de la culture maya. J. Hervé.