Jacqueline, Angèle et Barbara sont trois femmes usées par la vie et dont l'incessant babil fait fuser les moments décalés et drôles. Un soir, leurs trajectoires se croisent le temps d'un spectacle, d'un show, dont le principe consiste à faire de son objet fétiche l'ersatz d'une madeleine de Proust. Jacqueline a donc apporté une cuvette, Angèle une "robe de 1954" et Barbara un lampadaire des Galeries Lafayette. Ces objets portent la trace des grandes étapes de leur vie. Autant dire qu'ils en ont vu des vertes et des pas mûres...
C'est la première fois que l'on braque les projecteurs sur leur petite existence, et quand les vannes sont ouvertes, le flux ne s'arrête plus : conflits conjugaux, misère sociale, trépas minables, alignés dans leur galerie de souvenirs au milieu des objets qui font leur quotidien, qui se confondent avec elles.
On a envie de rire mais l'on est aussi ému… Car rien n'est fidèle aux apparences. Derrière la bonhomie de Jacqueline, il y a la frustration et la colère. Derrière la candeur d'Angèle, il y a la solitude et le désespoir. Derrière les grands airs de Barbara, il y a l'aigreur, et la souffrance née du manque de reconnaissance.
Et c'est au bilan de vies ratées que l'on assiste…