Servant à multiplier des micro-organismes afin de notamment produire de la biomasse (et donc, par conséquence, de l’énergie) ou un métabolite (soit un composé organique pouvant, par exemple être utilisé en pharmaceutique), les bioréacteurs sont au cœur de

Servant à multiplier des micro-organismes afin de notamment produire de la biomasse (et donc, par conséquence, de l’énergie) ou un métabolite (soit un composé organique pouvant, par exemple être utilisé en pharmaceutique), les bioréacteurs sont au cœur de Mac-Bioré, le nouveau laboratoire expérimental développé conjointement par Sup’Biotech et l’IPSA !
 

Signifiant « Modélisation, Analyse, Contrôle de croissance en BIORÉacteurs », le laboratoire Mac-Bioré symbolise la volonté de Sup’Biotech et l’IPSA, toutes deux écoles d’ingénieurs du Groupe IONIS, de s’associer pour atteindre un objectif : imaginer les bioréacteurs du futur. Un but commun et ambitieux qui pourra compter sur l’implication des étudiants et enseignants-chercheurs des deux écoles !

Mac-Bioré pour façonner une nouvelle génération de bioréacteurs

Les enjeux liés à la bioproduction sont actuellement très importants, ne serait-ce que dans le domaine de la santé avec près de 80 % des nouveaux médicaments provenant des biotechnologies en 2020. Or, pour produire ces médicaments, les bioréacteurs sont fondamentaux : c’est dans ces derniers que naissent et croissent ces molécules performantes à partir de cellules vivantes à qui on administre des produits (sucre, vitamines…). Mais voilà, la maîtrise d’un bioréacteur n’est pas de tout repos car elle nécessite le contrôle de la température, la pression, du taux d’humidité, du pH et d’autres paramètres, grâce à l’acquisition de mesures opérées en temps réel via des sondes et de mesures hors-ligne d’échantillonnage manuelles. C’est justement ce point qu’intervient Mac-Bioré.
 

«Nous voulons pouvoir réaliser ce contrôle d’échantillon manuel de façon automatisée, détaille Souad Failihi, responsable du Département de Bioproduction de Sup’Biotech. Le but est ici de faciliter le pilotage automatisé des bioréacteurs et ainsi partager de nouvelles expériences et de nouvelles applications pratiques et pédagogiques ! » Pour y parvenir, le laboratoire pourra compter sur l’expertise des deux écoles. Du côté de l’IPSA, le projet bénéficiera notamment des compétences en Théorie du Contrôle, une discipline qui étudie la possibilité d’agir sur un système dynamique (et qui connaît notamment des applications en aéronautique afin de stabiliser n’importe quel système face à des perturbations extérieures). Du côté de Sup’Biotech, c’est évidemment les compétences en bioproduction et l’expertise en Génie Fermentaire (discipline à laquelle ont été formés en 2021 un tiers de ses étudiants) qui seront mises à contribution !

Un laboratoire aussi pensé pour les étudiants et futurs ingénieurs

Installé sur le campus parisien de Sup’Biotech, non loin de celui de l’IPSA, le laboratoire Mac-Bioré permettra des travaux communs de recherche et le partage d’expériences autour de nouvelles activités pédagogiques. De ce fait, les élèves ingénieurs des deux écoles seront les premiers à bénéficier de cette synergie « Bioprocédés – Contrôle des Systèmes ». Un programme de collaboration pédagogique piloté par les deux équipes de recherche et intégrant la structure de formations existantes a été construit pour faire acquérir aux étudiants des compétences transverses dès la prochaine rentrée 2021. Il permettra également aux étudiants des deux écoles de mener ensemble un projet de fin d’études commun ! « Nous sommes très fiers de nous lancer dans cette collaboration et espérons que ce projet pourra être un jour développé sur une échelle industrielle, sachant à quel point le contrôle est important pour les fabricants de bioréacteurs », reconnaît Islam Boussaada, enseignant-chercheur et coordinateur scientifique IPSA du projet Mac-Bioré.